Le premier hélicoptère français 100% électrique a pris son envol
Baptisé « Volta », ce petit aéronef a effectué, mercredi 19 octobre, son premier vol piloté de démonstration sur l’héliport de Paris à Issy-les-Moulineaux.
Après les voitures électriques Tesla, place à l’hélicoptère électrique Volta. Une invention française qui, comme la marque automobile de l’Américain Elon Musk, rend hommage à un célèbre physicien connu pour ses travaux sur l’électricité.
Cet hélicoptère électrique, au design un peu désuet, est basé sur un projet initié au milieu des années 1990 par Philippe Antoine. Époque où le concepteur du Volta a mis au point avec l’ESSTIN, une école d’ingénieur, le Microcopter MC1, un mini-hélicoptère de loisirs doté d’un moteur thermique. À la suite d’un premier vol, réalisé en 2004, le projet a été « mis en sommeil en raison d’une motorisation à deux temps » jugée « trop instable ».
Constatant les prémices de la « mobilité durable » avec l’apparition des premiers véhicules électriques, Philippe Antoine, disposant d’un appareil volant suffisamment abouti a décidé, début 2010, de procéder à d’importantes modifications afin d’électrifier sa machine. Pour y parvenir, l’ingénieur et ses associés se sont rapprochés de l’École nationale de l’aviation civile (Enac) et réinvestissent une partie des bénéfices réalisés par leur petite entreprise, Aquinea, un pisciniste installé à Pompertuzat (Haute-Garonne)
15 minutes d’autonomie en vol
Présenté par le ministère de l’Écologie comme une « première européenne », l’hélicoptère Volta est équipé d’un système de batteries, d’une puissance de 80 kilowatts (kW), exclusivement développé pour ce projet. Ce qui assure à cet appareil une autonomie énergétique de 15 minutes en vol stationnaire.
Cette autonomie « record, au-delà des trois minutes atteintes par les prototypes actuels » différencie cet hélicoptère électrique -équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor auxiliaire situé à l’arrière de l’appareil- « des autres appareils expérimentaux », assurent ses concepteurs.
Ces derniers soulignent également qu’avec une durée de vie de 350 heures, la batterie du Volta, d’un poids de 150 kilogrammes permet d’économiser jusqu’à 17.000 litres de carburant. Ce qui représente l’économie de 11 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) et de 22 kilogrammes d’oxyde d’azote.
L’hélicoptère Volta 2 en cours de développement
Lors de son premier vol de démonstration, le petit appareil a évolué à quelques mètres du sol, permettant aux personnes présentes sur l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux de constater que, contrairement à une Tesla, le Volta est loin d’être silencieux. Un point sur lequel promettent de travailler, dans le futur, Philippe Antoine et Stéphane Conversy, l’enseignant-chercheur supervisant le projet du côté de l’Enac.
Les deux hommes confient qu’ils planchent déjà sur Volta 2, « un appareil biplace dédié à la formation des pilotes et au vol de loisirs », plus puissant et donc bénéficiant d’une plus grande autonomie (une trentaine de minutes). À terme, ils n’excluent pas de lui faire intégrer le trafic aérien dans « des conditions d’utilisation commerciales ».
Présent lors de ce vol inaugural présidé par Ségolène Royal, le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), Patrick Gandil a, pour sa part, annoncé la création au sein de l’Enac d’une « nouvelle filière de formation tournée vers les nouveaux modes de motorisation et les nouvelles énergies pour l’aviation ». Avec le Volta « on a fait un pas supplémentaire, car il n’y a pas de technologie plus exigeante en termes d’énergie embarquée » que l’hélicoptère a-t-il ajouté.
Antonin MORISCOT – Journaliste
Volta, le premier hélicoptère électrique français a volé
http://www.aviation-pilote.com/volta-le-premier-helicoptere-electrique-francais-a-vole/
C’est (presque) une première : l’hélicoptère électrique monoplace Volta a pris l’air mercredi 19 octobre sur l’héliport d’Issy-les-Moulineaux en présence de la ministre Ségolène Royal qui ne manque jamais de promouvoir les projets «verts», des responsables de la DGAC, de l’ENAC, dont Marc Houalla, son dirigeant, et de bon nombre de passionnés de voilure tournante.
L’appareil, un Microcopter, a effectué moins de dix minutes de vol avec aux commandes Édouard Maître, le dirigeant d’Héli Horizon basée à Toussus-le-Noble.
Le projet est porté par l’ENAC et un ingénieur, Philippe Antoine passionné d’hélicoptère.
En fait, l’appareil avait déjà volé 20 secondes au début de l’année, mais il demandait encore quelques mises au point. Il utilise deux moteurs brushless et 150 kilos de batteries. L’interface homme-machine a été réalisée par le laboratoire informatique interactive de l’ENAC. Les concepteurs envisagent d’ores et déjà une version Volta 2 qui sera biplace et qui offrira environ 30 minutes de vol. L’objectif est naturellement d’offrir un appareil zéro émissions et moins bruyant pour les premières heures d’apprentissage. Cela devrait permettre aux écoles de se rapprocher de la région parisienne, en s’intégrant mieux au tissu urbain. Un vœu pieux quand on connaît la frilosité des élus et des politiques à l’égard de l’hélicoptère.
Ségolène Royal a salué en Volta une initiative qui répondait à un «double défi», celui des émissions et du bruit. Elle a également expliqué que la finance verte se développait et qu’elle était à la recherche de projets à financer. Souhaitons que Volta entre dans son spectre et que Philippe Antoine soit vigoureusement aidé. Rappelons qu’un Robinson R44 électrique a volé il y a quelques semaines aux USA.
Jeudi 20 octobre 2016
« Volta », un hélicoptère conventionnel 100% électrique, a réalisé mercredi son premier vol piloté de démonstration sur l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux.
http://www.helico-fascination.com/videos/2658-vol-inaugural-de-volta-l.html
Le petit appareil a volé pendant quelques minutes à quelques mètres au dessus du sol, en présence de la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal. La ministre a expliqué vouloir encourager « ces sauts technologiques » estimant que Volta était le « type de projet » qu’elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa « dimension éducative extrêmement forte« . « C’est avec des ruptures technologiques qu’on réussira à maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés« , a-t-elle poursuivi, rappelant que l’aviation représente plus de 2% des émissions mondiales de CO².
Le prototype -qui a été développé par l’Ecole nationale de l’aviation civile (Enac) et Aquinea, une TPE à l’origine du projet basée à Pompertuzat (Haute-Garonne)- est un hélicoptère dit « conventionnel », équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor auxiliaire situé à l’arrière de l’appareil.
Selon ses concepteurs, « la concurrence allemande et chinoise propose des hélicoptères multi-rotors à vitesse variable semblables aux drones« . Leur objectif est de développer un appareil biplace dédié à la formation des pilotes et au vol de loisir, puis à terme, de lui faire intégrer le trafic aérien dans des conditions d’utilisation commerciale. L’appareil, présenté par le ministère comme une « première européenne« , a été conçu à partir d’un ancien prototype d’hélicoptère de loisir qui n’a jamais fonctionné. Son système de batterie électrique, développé exclusivement pour le projet, lui assure une autonomie énergétique de l’ordre de 14 minutes. Chaque vol permet en moyenne, d’éviter l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote. Avec une durée de vie de 350 heures, la batterie de Volta, d’un poids de 150 kg, permet d’économiser jusqu’à 17.000 litres de carburant, ce qui représente 11 tonnes de CO2 et 22 kg d’oxyde d’azote, selon ses concepteurs. Son autonomie « record, au delà des trois minutes atteintes par les prototypes actuels » le différencie des autres appareils expérimentaux, précisent-ils.
Le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) Patrick Gandil a pour sa part annoncé la décision de créer à l’ENAC « une nouvelle filière de formation tournée vers les nouveaux modes de motorisation et les nouvelles énergies pour l’aviation« . Avec Volta, « on a fait un pas supplémentaire, car il n’y a pas de technologie plus exigeante en termes d’énergie embarquée » que l’hélicoptère, a-t-il ajouté. (AFP)
Vidéo – Premier vol public pour l’hélicoptère tout électrique Volta
C’est un petit vol par sa durée mais un grand vol pour les hélicoptères de demain. Volta, l’hélicoptère 100% électrique a effectué sa première démonstration en vol publique ce mercredi 19 octobre sur l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. Nous lui avions consacré un reportage il y a près d’un an. La ministre de l’environnement Ségolène Royal va sortir son chéquier pour donner un coup de boost au projet.
Ségolène Royal, ministre de l’environnement et de l’énergie : interview dans le reportage.
En raison de la pluie, tous les systèmes de la machine n’étant pas protégés, Volta n’aura volé qu’une petite minute à basse altitude. Mais qu’importe, son pilote d’essai a déjà effectué plusieurs vols ces neuf derniers mois et il est conquis.
Edouard Maitre, pilote d’essai sur Volta : interview dans le reportage.
L’hélicoptère Volta fonctionne grâce à 150 kg de batteries lithium situées à l’arrière. Il est capable de voler à 150 km/h pendant quinze minutes. C’est un premier pas vers un « Volta 2 » qui dans deux ans pourra voler 30 minutes.
Philippe Antoine, Concepteur de Volta – Aquinea : interview dans le reportage.
La commercialisation d’un hélicoptère tout électrique destiné aux loisirs et aux écoles de pilotage est encore loin, mais tout doucement, on s’en rapproche.
Zoom sur VOLTA, l’hélicoptère tout électrique piloté
Volta, hélicoptère électrique
Posted By: nicolasenac 19/10/2016
VOLTA, le premier hélicoptère tout électrique conventionnel pensé pour la formation des pilotes et le vol de loisir, effectue ses premiers vols d’essai. L’ENAC est partenaire du projet.
VOLTA est développé par la société AQUINEA et l’ENAC. Il s’agit du premier hélicoptère conventionnel tout électrique à effectuer un vol piloté.
La société AQUINEA est une TPE composée de trois passionnés d’hélicoptère qui ont relevé le pari fou de convertir un appareil thermique en appareil électrique.
Après trois années de développement, et avec le support de l’ENAC depuis 2015, VOLTA est désormais opérationnel.
L’objectif des essais en vol est d’évaluer les avantages du concept en termes de sécurité, d’autonomie, de performances et de qualités de vol par des essais en conditions réelles. A terme, le projet vise la conception et la réalisation d’un démonstrateur certifiable d’hélicoptère biplace entièrement électrique, pour la formation initiale au pilotage d’hélicoptère.
Pourquoi un hélicoptère tout électrique ?
Il permet tout d’abord une réduction considérable de la pollution atmosphérique, ainsi que des nuisances sonores. Par ailleurs, l’électricité peut être une énergie renouvelable, par exemple grâce à des panneaux solaires placés sur les hangars des aérodromes.
Les coûts d’exploitation sont fortement diminués : l’énergie électrique est peu coûteuse, et la motorisation nécessite peu de maintenance. Celle-ci, très simplifiée, assure une plus grande sécurité des vols.
Une autonomie record
Le système de batteries de VOLTA lui permettra d’atteindre une autonomie record, au-delà des 3 minutes atteintes par les prototypes actuels, avec un objectif de près de 20 minutes.
Qu’est-ce qu’un hélicoptère conventionnel?
Un hélicoptère conventionnel est équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor de queue anti-couple, alors que la concurrence (allemande et chinoise notamment) propose des hélicoptères multi-rotors à vitesse variable semblables aux drones.
L’intérêt de développer un hélicoptère conventionnel est multiple.
Tout d’abord, l’efficacité énergétique : son mono-rotor est 30% plus efficace en termes d’énergie qu’un multi-rotors de surface équivalente.
L’hélicoptère conventionnel permet également une meilleure sécurité des vols. En effet, un rotor à pas variable a des reprises de puissance plus fiables qu’un rotor à vitesse variable. Il possède également des capacités d’autorotation, c’est-à-dire qu’en cas de défaillance moteur, l’hélicoptère descend et crée un vent relatif ascendant qui entraîne le rotor et engendre une portance suffisante pour un atterrissage d’urgence.
Un hélicoptère conventionnel permet une continuité pour la formation des pilotes d’hélicoptère à motorisation classique.
Un hélicoptère plus propre, plus silencieux et plus économique
Considérant une endurance moyenne de 25 min, chaque vol électrique de VOLTA permet d’éviter le rejet de : 13kg de CO² et 24g de NOx.
Ainsi, sur une durée de vie escomptée de 350 heures, la batterie de VOLTA permet d’éviter le rejet de plus de 11 tonnes de CO², de 22kg de NOx et la consommation de 17000 litres de carburant.
Cela équivaut à une économie de près de 30 tonnes de CO² pour 1 000h de vol.
Un appareil « Made in France »
AQUINEA est une société basée à Pompertuzat.
La fabrication mécanique a été réalisée par la société lorraine SIMB, avec l’appui des toulousains MPC Aero et de l’ACFM.
La partie électronique a quant à elle été conçue par l’entreprise PROTOLEC.
L’ENAC a notamment réalisé les Interfaces Homme-Machine de l’appareil et apporté un soutien technique sur son centre de Castelnaudary ainsi que sur celui de Muret pour l’organisation des essais de vol.
HELI-HORIZON, spécialiste de l’hélicoptère basé à Toussus Le Noble, a appuyé techniquement le développement de VOLTA en procédant notamment aux vols d’essais.
Flight testing of Volta electric helo in full swing
Posted on October 21, 2016 by Thierry Dubois
The Volta electric helicopter, developed in Toulouse, France, by start-up company Aquinea and aviation engineering school Enac, has performed an official flight in Paris for the minister of the environment and transport. The government demonstration came after some 30 test flights have been logged.
The government demonstration came after some 30 test flights have been logged. Volta Photo
The demo flight, held on Oct. 19 at Paris heliport, was unfortunately interrupted by rain after two minutes. However, the 30 flights completed to date represent a total of two flight hours, designer Philippe Antoine told Vertical. The longest flight lasted approximately 15 minutes.
All took place in ground effect or at low height. Aquinea’s first goal is measuring electric
The company also has unveiled the outlines of a two-seater that would be based on the current single-seat prototype. It would be targeted at flying schools and private pilots. The Volta 2 concept would feature three motors, an independent tail rotor system and easily removable lithium-sulphur batteries. The electric system would be entirely redundant. Endurance is planned to be 45 minutes in hover and 55 minutes in cruise.
A two-seater would not be necessarily developed by Aquinea, as the team hopes to sell its know-how to a larger company.
Toulouse : le 1er hélicoptère 100% électrique a séduit Ségolène Royal
Publié le 21/10/2016 à 18:11, Mis à jour le 21/10/2016 à 19:03
L’hélicoptère Volta, développé par une TPE toulousaine et l’ENAC.
C’est à Paris, devant la ministre de l’Environnement et de l’Énergie, que le premier hélicoptère conventionnel 100 % électrique a effectué un vol de démonstration. Et il est Toulousain.
Sur l’héliport mythique de Paris-Issy-les-Moulineaux, mercredi dernier, « Volta » s’est élevé quelques minutes à 1,50 m du sol. La ministre Ségolène Royal a expliqué vouloir encourager « ces sauts technologiques », estimant que Volta était le « type de projet » qu’elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa « dimension éducative extrêmement forte ».
« Nous sommes extrêmement fiers de cette présentation, en présence de Madame la ministre, du directeur de la Direction générale de l’aviation civile, et du directeur de l’Enac », a réagi pour La Dépêche du Midi le concepteur de Volta, Philippe Antoine. Chaque vol permet en moyenne, d’éviter l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote.
Avec une durée de vie de 350 heures, la batterie de Volta, d’un poids de 150 kg, permet d’économiser jusqu’à 17 000 litres de carburant, ce qui représente 11 tonnes de CO2 et 22 kg d’oxyde d’azote, selon ses concepteurs.
CYRIL DOUMERGUE
Vol inaugural de Volta, l’hélicoptère conventionnel 100% électrique
Le 19.10.2016 à 21h52
Démonstration de l’hélicoptère Volta, 100% électrique, le 19 octobre 2016 à Issy-les-Moulineaux
« Volta », un hélicoptère conventionnel 100% électrique, a réalisé mercredi son premier vol piloté de démonstration sur l’héliport de Paris-Issy-les-Moulineaux.
Le petit appareil a volé pendant quelques minutes à quelques mètres au dessus du sol, en présence de la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal.
La ministre a expliqué vouloir encourager « ces sauts technologiques » estimant que Volta était le « type de projet » qu’elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa « dimension éducative extrêmement forte ».
« C’est avec des ruptures technologiques qu’on réussira à maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés », a-t-elle poursuivi, rappelant que l’aviation représente plus de 2% des émissions mondiales de CO2.
Le prototype -qui a été développé par l’Ecole nationale de l’aviation civile (Enac) et Aquinea, une TPE à l’origine du projet basée à Pompertuzat (Haute-Garonne)- est un hélicoptère dit « conventionnel », équipé d’un seul rotor à pas variable et d’un rotor auxiliaire situé à l’arrière de l’appareil.
Selon ses concepteurs, « la concurrence allemande et chinoise propose des hélicoptères multi-rotors à vitesse variable semblables aux drones ».
Leur objectif est de développer un appareil biplace dédié à la formation des pilotes et au vol de loisir, puis à terme, de lui faire intégrer le trafic aérien dans des conditions d’utilisation commerciale.
L’appareil, présenté par le ministère comme une « première européenne », a été conçu à partir d’un ancien prototype d’hélicoptère de loisir qui n’a jamais fonctionné.
Son système de batterie électrique, développé exclusivement pour le projet, lui assure une autonomie énergétique de l’ordre de 14 minutes. Chaque vol permet en moyenne, d’éviter l’émission de 13 kg de CO2 et 24 g d’oxyde d’azote.
Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, à bord du « Volta », un hélicoptère 100% électrique, le 19 octobre 2016 à Issy-les-Moulineaux-
Avec une durée de vie de 350 heures, la batterie de Volta, d’un poids de 150 kg, permet d’économiser jusqu’à 17.000 litres de carburant, ce qui représente 11 tonnes de CO2 et 22 kg d’oxyde d’azote, selon ses concepteurs.
Son autonomie « record, au delà des trois minutes atteintes par les prototypes actuels » le différencie des autres appareils expérimentaux, précisent-ils.
Le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) Patrick Gandil a pour sa part annoncé la décision de créer à l’ENAC « une nouvelle filière de formation tournée vers les nouveaux modes de motorisation et les nouvelles énergies pour l’aviation ».
Avec Volta, « on a fait un pas supplémentaire, car il n’y a pas de technologie plus exigeante en termes d’énergie embarquée » que l’hélicoptère, a-t-il ajouté.
Volta, le e-hélicoptère, va effectuer son premier vol d’essai
Volta vole ! (Hélico électrique de l’Enac et Aquinea) 20/10/16
20 octobre 2016 / Chroniques du ciel
Par Michel POLACCO
http://www.polacco.fr/volta-vole-helico-electrique-de-lenac-201016/
Ségolène Royal inaugure VOLTA, premier hélicoptère conventionnel 100 % électrique
18 octobre 2016 – Transports
Ségolène Royal inaugure VOLTA, premier hélicoptère conventionnel 100 % électrique – Mercredi 19 octobre 2016 – 16h15 à l’Héliport de Paris – Issy-les-Moulineaux au 61, rue Henry Farman – 75015 Paris
L’aviation représente aujourd’hui 2 % des émissions de CO2, néanmoins c’est un secteur économique innovant qui œuvre activement à la recherche et au développement de nouvelles technologies plus propres et moins énergivores. Cet investissement a conduit l’École nationale de l’Aviation civile (ENAC), école supérieure dépendant du Ministère de l’Environnement, à contribuer à la fabrication d’un hélicoptère conventionnel 100 % électrique, le projet VOLTA, une première européenne.
VOLTA et ses équipes effectueront un vol de démonstration en présence de Patrick Gandil, directeur général de l’Aviation civile, de Marc Houalla, directeur de l’ENAC, et des ingénieurs impliqués.
NB : accréditation obligatoire par retour de mail, accompagnée d’une copie de votre pièce d’identité et du numéro d’immatriculation de votre véhicule – l’héliport est une zone à accès strictement contrôlé.
Merci de vous accréditer en précisant votre numéro de carte de presse :
01 40 81 78 31 – secretariat.presse@developpement-durable.gouv.fr
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DISCOURS, DOSSIERS
Ségolène Royal assiste au premier vol de l’hélicoptère 100% électrique VOLTA
Toulouse, berceau du premier hélicoptère électrique conventionnel au monde
Posted By: aeromorning 27/09/2016
Il est un endroit sur terre où les premières aéronautiques sont presque devenues ordinaires : Caravelle, Concorde ou encore Airbus A380, la ville de Toulouse est, depuis les années 50, le berceau de nombreux projets aéronautiques qui ont marqué leur époque. Cette année, sur une autre échelle, une équipe d’ingénieurs basés dans la ville rose pourrait bien être à l’origine d’une première mondiale : celle du premier vol d’un hélicoptère électrique conventionnel.
Récemment, l’ENAC (Ecole nationale de l’aviation civile) a dévoilé le projet d’hélicoptère électrique porté par Philipe Antoine de la société Aquinea. Passionné par tout ce qui touche les innovations en aéronautique et convaincu que l’avenir de l’aviation légère est déjà tourné vers les moteurs électriques, j’ai décidé d’aller enquêter sur cet hélicoptère, dont les allures suscitent l’affection : Volta.
Entrevue avec Philipe Antoine, ingénieur aéronautique passionné et porteur du projet qui a accepté de répondre à mes questions :
D’où vous est venue l’idée de l’hélicoptère électrique ? Pourquoi la société Aquinea, qui produit des pompes à chaleur pour les piscines, est à l’origine d’un tel projet ?
« En tant qu’ingénieur aéronautique, je suis tout d’abord convaincu que l’électrique représente aujourd’hui une filière d’avenir. Il y a quelques années, animé par la passion aéronautique et l’envie de concrétiser mes projets, je me suis lancé avec un ami dans les pompes à chaleur pour piscines. La société Aquinea est née de cette volonté et nous a permis de dégager des fonds nécessaires au développement de Volta, notre premier démonstrateur. Nous avons trouvé beaucoup d’avantages à fonctionner sur fonds propres. D’abord, trouver des fonds extérieurs dans cette phase du projet aurait été difficile : les investisseurs veulent s’assurer qu’ils ne se lancent pas dans une entreprise risquée. L’hélicoptère n’ayant toujours pas volé, il nous aurait été demandé des garanties trop lourdes pour que le projet soit viable. Aujourd’hui, nous ne sommes redevables de personne et avons la chance de pouvoir fonctionner librement. Nous gagnons du temps sur certains points car c’est la technique et la passion qui priment ! Si nous souhaitons ralentir la cadence, nous avons la possibilité de nous concerter pour prendre une décision commune. C’est un travail d’équipe. »
« Malgré cela, il faut tout de même reconnaître certains inconvénients, comme notamment le fait de ne pas pouvoir disposer de toutes les connaissances au bon moment. Alors le projet avance à un rythme normal : voilà 3 ans que nous y travaillons. Nous avons déjà parcouru un bon chemin. »
Que souhaitez-vous démontrer avec ce projet d’hélicoptère électrique ? Sur quel appareil se base le premier démonstrateur Volta ?
« L’objectif de notre démonstrateur Volta est de réaliser le vol du premier hélicoptère électrique conventionnel au monde. Conventionnel signifie que Volta s’apparente à la majorité des hélicoptères actuels dans sa configuration : un rotor principal associé à un rotor anti-couple. D’autres hélicoptères électriques de formule non-conventionnelle ont déjà volé.
Volta repose sur la cellule d’un hélicoptère que j’ai conçu et construit il y a plusieurs années en régime amateur. Un moteur thermique y était associé. Avec l’équipe du projet, nous avons dû travailler à « l’électrification » de la machine. On ne passe pas d’un moteur thermique à un moteur électrique aussi facilement qu’on pourrait le croire. Dans le cas de l’électrique, la batterie représente une telle masse (environ 160 kg) que des changements doivent être apportés. Heureusement, les caractéristiques de stabilité de l’hélicoptère n’ont pas eu à changer.
Ces raisons font que Volta ne disposera pas de performances optimisées : ce sera un premier prototype, censé démontrer que la technique de l’hélicoptère électrique conventionnel est fiable et permet d’espérer une utilisation ordinaire. »
Où en est le programme de développement ? Quelles en sont les prochaines étapes majeures ?
« Le premier vol de Volta est imminent. L’objectif de ce premier vol sera bien évidemment de démontrer que la formule est viable. Les vols qui suivront nous permettront de tirer des conclusions importantes pour la suite du projet.
Si les premiers essais s’avèrent satisfaisants, nous allons pouvoir amorcer la deuxième phase du projet : le développement d’un hélicoptère biplace de même configuration. Nous envisageons de démontrer que l’appareil pourra tenir 25 minutes en vol stationnaire sans compter la réserve. Nous travaillons d’ores-et-déjà sur cet hélicoptère et je peux affirmer que beaucoup de modifications seront apportées par rapport à Volta. »
Le projet semble être prometteur sur le plan technique : quelles sont donc les ambitions commerciales qui pourraient suivre ? A quels besoins l’hélicoptère électrique peut-il répondre sur le marché de la giraviation ?
« Les hélicoptères actuels sont victimes de deux problématiques bien connues : les nuisances sonores et les coûts d’exploitation élevés. Utiliser un moteur électrique à la place du moteur thermique constitue un moyen de les résoudre. Ainsi équipé, l’hélicoptère ne génère que les bruits dus à sa voilure (ses rotors) et permet à ses utilisateurs de bénéficier de coûts d’exploitation bien moindres comparés à ceux des machines actuels. » Notons qu’il faut compter en moyenne plus de 400 € l’heure de vol sur un biplace en instruction.
« Les moteurs électriques ont l’avantage d’être extrêmement propres : ils n’émettent aucune particules et ne font aucun bruit. La maintenance sur ces moteurs est aussi plus simple que sur les moteurs thermiques.
En ce qui concerne le marché, nous étudions plusieurs perspectives mais le marché de l’hélicoptère de formation est une de nos cibles prioritaires. Nous avons pu identifier un besoin en nous basant sur un constat simple. La ville de Toulouse en est un bon exemple : les hélicoptères, à cause de leur niveau de bruits élevé, ne peuvent pas survoler la ville. Il y a vingt ans, des hélicoptères étaient basés sur le terrain de Lasbordes, mais l’urbanisation incessante de la zone les a relégué très loin … Si vous cherchez une école de pilotage d’hélicoptère à Toulouse, il faut parcourir plusieurs kilomètres par la route pour en trouver une. Au vu de la demande pour les formations en avions légers à Toulouse, on comprend aisément qu’une formation en hélicoptère plus proche du centre-ville puisse intéresser du monde. Et ce principe s’applique bien entendu à d’autres villes en France.
En plus du marché de l’hélicoptère de formation, nous étudions celui de l’armée. Nous travaillons avec l’ALAT (Aviation légère de l’armée de Terre) pour cerner quels besoins pourraient être comblés (comme par exemple celui pour un appareil autonome à décollage vertical électrique). »
Pour finir, avec quels partenaires avez-vous le plaisir de travailler pour le moment ? Souhaitez-vous étoffer votre liste de collaborateur ?
« Plusieurs partenaires sont impliqués dans le projet. Parmi eux, l’ENAC est celui qui se charge de l’interface homme-machine. L’école dispose d’un laboratoire et d’un logiciel développé en interne qui permettent de concevoir un produit intéressant. L’E-Fan d’Airbus fait d’ailleurs partie des autres projets sur lesquels l’ENAC intervient dans ce domaine. Pour la partie commerciale, nous essayons d’étudier au plus près les besoins des écoles de pilotage en collaborant avec celle dont notre pilote d’essai numéro 1 est propriétaire. »
« Par la suite, nous serions ravis de pouvoir collaborer avec d’autres entités sur le plan technique pour notre deuxième démonstrateur. Il existe aujourd’hui des technologies arrivées à maturité qui pourraient correspondre à nos choix techniques. Toutefois, nous ne pourrons avancer dans notre recherche de partenaires techniques qu’une fois le premier vol de Volta réussi. » Ce n’est désormais plus qu’une question de temps …
Taïwan, Loïck Laroche-Joubert, pour AeroMorning
Aquinea donne naissance au premier hélicoptère conventionnel 100% électrique
Baptisé Volta, il pèse 530 kg à vide. C’est l’aboutissement du projet d’une petite équipe toulousaine qui a vu le jour en l’an 2000. L’appareil devait s’appeler Microcopter et être équipé d’un moteur traditionnel. L’arrivée sur le marché de batteries plus légères et plus puissantes ont fait évoluer le projet vers l’énergie électrique. L’appareil n’a pas encore quitté le sol mais selon ses concepteurs il peut tenir une trentaine de minutes en vol à une vitesse de croisière de 70 km/h. Aujourd’hui, seul le pilote peut prendre place à bord, mais en collaboration avec l’ENAC, Volta est appelé à connaître une évolution vers un biplace qui pourrait être destiné à la formation des élèves.
Midi Pyrénées
Le premier hélico électrique conventionnel est toulousain… mais n’a toujours pas décollé !
La société Aquinéa, qui a mis au point cet engin avec le soutien de l’ENAC, a présenté le prototype ce mercredi à Toulouse. Mais l’appareil 100 % électrique n’a toujours pas effectué son premier vol.
Publié le 18/11/2015 | 18:19, mis à jour le 18/11/2015 | 18:22
© Emmanuel Wat/France 3 Midi-Pyrénées Le « Volta » a été présenté mercredi à l’Ecole nationale de l’aviation civile
L’hélicoptère électrique « Volta » a été présenté mercredi aux assises du développement durable dans l’aéronautique, organisées par l’Enac (Ecole nationale de l’aviation civile).
Il s’agit d’un prototype monoplace de 530 kg conçu et fabriqué en région toulousaine par l’entreprise Aquinea. Il est propulsé par deux moteurs électriques.
C’est un hélicoptère conventionnel doté d’une autonomie de vol d’une quinzaine de minutes. Les précédentes expériences, menées en 2011 par d’autres sociétés, n’étaient parvenues qu’à un vol stationnaire d’une durée de 2 minutes et 10 secondes.
Présenté aujourd’hui, cet hélicoptère devrait effectuer son premier vol avant la fin de l’année le temps d’obtenir l’autorisation de la DGAC (direction générale de l’aviation civile)
Le premier hélicoptère conventionnel 100 % électrique est toulousain
Publié le 13/11/2015 à 03:53, Mis à jour le 13/11/2015 à 07:43
Innovation – High Tech
Le Volta, 530 kg à vide, pourrait servir d’hélicoptère de formation pour les élèves de l’École nationale de l’aviation civile (Enac), partenaire du projet. / Photo DR, Enac
Le Volta, 530 kg à vide, pourrait servir d’hélicoptère de formation pour les élèves de l’École nationale de l’aviation civile (Enac), partenaire du projet. / Photo DR, Enac
Une entreprise toulousaine a créé le premier hélicoptère électrique conventionnel au monde. Les premiers essais en vol auront lieu prochainement, en partenariat avec l’Enac.
Le premier hélicoptère électrique conventionnel (deux rotors) au monde, a été créé dans l’arrière-boutique d’une entreprise spécialisée dans… le chauffage des piscines !
«Nous avons créé Aquinea, qui est une vraie société, pour financer notre travail. Tous les bénéfices sont reversés au projet Volta», confie Philippe Antoine, ingénieur dans une grande entreprise aéronautique toulousaine et gérant d’Aquinea, à Pompertuzat, dans le Lauragais.
Le premier Volta remonte en fait à l’année 2000. À l’époque, il s’appelait Microcopter et volait avec un moteur traditionnel.
«La structure de Volta est celle de Microcopter, confie Philippe Antoine. Mais à partir de 2009, on a commencé à parler de l’électrique dans l’automobile. Des batteries plus légères, plus puissantes sont arrivées sur le marché.» Et Volta a pris son envol dans l’esprit de l’ingénieur et de ses associés.
Mais comment de grands groupes ne se sont-ils pas emparés du projet ? «Airbus a concentré ses recherches sur l’avion, avec E-Fan (traversée de la Manche à l’été 2015). Côté hélicoptère, ils sont davantage sur les gros appareils, plus lourds et donc impossibles à faire voler à l’électrique». Un avion besoin de peu de puissance, car il s’appuie sur l’air. Mais un hélicoptère, pour se maintenir, doit mobiliser une puissance importante.
«Seuls deux modèles d’hélicoptère électriques dans le monde ont déjà volé : à Aix-en-Provence, et en Allemagne. Mais ils n’ont tenu que deux minutes en vol stationnaire. Nous, nous pouvons tenir 30 minutes, à une vitesse de croisière de 70 km/h», assure Philippe Antoine.
Le Volta n’a encore jamais volé. «Mais il est possible de reproduire les conditions réelles du vol avec du lest, en laissant l’appareil au sol. La puissance du moteur et des batteries est alors testée, chiffrée et mise à l’épreuve», explique le responsable. C’est comme cela que l’autonomie de Volta a pu être déterminée.
En collaboration avec l’Enac, le Volta II doit devenir un appareil biplace, destiné à la formation des pilotes d’hélicoptère.
«Pour ce second modèle, nous ferons appel à des matériaux composites, plus légers. Mais d’ores et déjà, Volta a l’avantage d’être silencieux, et de coûter quatre fois moins cher qu’un hélico traditionnel en frais d’entretien, de maintenance et d’exploitation.» Et si aujourd’hui, l’autonomie se limite à 30 minutes, les progrès techniques des batteries peuvent laisser entrevoir une heure d’autonomie d’ici 5 ans.
Le premier vol de Volta est prévu dans les semaines qui viennent, sur l’aérodrome de Muret-Lherm.
Présenté le 18 novembre à l’Enac
L’hélicoptère électrique Volta, de l’entreprise Aquinea, sera présenté le 18 novembre prochain aux Assises du développement durable dans l’aéronautique, organisées par l’Enac (École nationale de l’aviation civile). L’E-Fan, l’avion 100 % électrique développé par Airbus, sera également présenté aux participants. La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, et le Secrétaire d’État aux transports Alain Vidalies sont notamment attendus.
Inscription aux Assises du développement durable dans l’aéronautique sur www.enac.fr/cop-21. Contact
cop21@enac.fr et Alexandre Fouet au 05 62 17 45 36 ou 47 70.
Cyril Doumergue
Le premier hélicoptère électrique (conventionnel) au monde est fabriqué près de Toulouse
INFO CÔTÉ TOULOUSE. Aquinea, entreprise spécialisée dans le chauffage des piscines à Pompertuzat, près de Toulouse, a conçu un hélicoptère 100% électrique.
Présentation du projet.
Publié le : 06/11/2015 à 17:11
L’hélicoptère électrique, une innovation toulousaine à découvrir le 18 novembre 2015 à l’École nationale de l’aviation civile de Toulouse. (Photo: Aquinea)
À Pompertuzat, dans le Lauragais, au sud-est de Toulouse, Aquinea vit tranquillement sa vie d’entreprise d’éclairage et de chauffage de piscine. Mais dans l’arrière-boutique, un projet fou est en gestation et arrive bientôt à maturité : la création d’un hélicoptère 100% électrique.
Objectif : trente minutes de vol
Depuis trois ans, Aquinea travaille en partenariat avec l’Énac Toulouse (École nationale de l’aviation électrique) sur cette première mondiale.
En fait, deux autres modèles ont été conçus ces dernières années à Aix-en-Provence et en Allemagne, près de Stuttgart, mais pour des hélicoptères quasi stationnaires qui disposent de deux minutes de vol. Nous, nous voulons faire un appareil conventionnel qui a les capacités d’un hélicoptère, avec deux rotors et l’objectif est de tenir durant trente minutes de vol avec un pilote, explique Philippe Antoine, le gérant d’Aquinea.
Un projet financé… par les bénéfices de l’entreprise !
Ce projet, intitulé Volta, et mené ces trois dernières années en toute discrétion, est en phase d’accélération après quelques essais au sol en avril 2015 à l’Énac. Et financé grâce à un système vertueux… « Pour ne pas être dépendants de partenaires, puisque nous en sommes encore au début du projet, nous reversons les bénéfices de l’entreprise pour assurer le financement », poursuit le gérant, qui n’a pas souhaité communiquer sur le coût du projet Volta.
Pour Philippe Antoine, un hélicoptère électrique, n’était-ce la question épineuse de l’autonomie, ne présente que des avantages.
C’est un appareil silencieux et non polluant, qui a des coûts de maintenance réduits, qui peut avoir une application civile ou militaire, pour du loisir ou de la photo aérienne.
Autre intérêt du travail conjoint d’Aquinea et de l’Énac : l’appareil a vocation à rapidement devenir biplace pour séduire d’autres partenaires et aider à son développement.
Des tests grandeur nature
L’avenir, justement, du projet Volta, se joue en ce moment. L’hélicoptère, qui sera présenté aux premières Assises du développement durable dans l’aéronautique – elles se dérouleront dans les locaux de l’Énac, mercredi 18 novembre 2015 (lire encadré ci-dessous) – va être testé grandeur nature. « Les essais débuteront d’ici une à deux semaines sur l’aérodrome de Muret-Lherm et devraient s’achever mi-2016 », dévoile Philippe Antoine.
Une bonne publicité avant la COP 21, le rendez-vous mondial autour du climat prévu fin novembre et début décembre à Paris ? « Non, nous ne sommes pas otages du calendrier. Pour le moment, le développement est scientifique, il n’y a pas de démarche industrielle. Mais à terme, on peut envisager une commercialisation, pas avant cinq ans ».
L’odyssée extraordinaire d’Aquinea se poursuit et pourrait déboucher sur une innovation technologique majeure qui ferait la fierté de la métropole toulousaine, berceau d’Airbus. Un avionneur européen qui s’était déjà distingué avec l’E-Fan, le premier avion électrique du géant aéronautique qui avait réussi à traverser la Manche (de Calais en Angleterre) en quarante minutes, le 10 juillet 2015 dernier.
LIRE AUSSI : [Exploit] E-Fan, l’avion électrique d’Airbus, a traversé la Manche !
Assises du développement durable dans l’aéronautique : le programme du 18 novembre
L’Énac Toulouse organise sur son campus, mercredi 18 novembre 2015, les premières Assises du développement durable dans l’aéronautique. Le programme de la journée, à laquelle sont attendus des membres du gouvernement comme la ministre de l’Écologie Ségolène Royal ou le responsable développement durable d’Airbus Group Jean-Luc Taupiac, s’annonce dense.
– Matin : conférence sur le changement climatique, la COP 21 et l’aéronautique, puis des témoignages d’industriels.
– L’après-midi : la place des aéroports dans le développement durable et les impacts de l’innovation sur le système de transport aérien de demain.
Le clou de la journée reste la démonstration du projet Volta d’hélicoptère électrique porté par l’entreprise toulousaine Aquinea, mais aussi l’exposition du modèle authentique de l’E-Fan, l’avion électrique d’Airbus qui a traversé la Manche en parfaite autonomie.
Attention, les inscriptions pour ces Assises sont obligatoires.
Renseignements sur www.enac.fr, au 05 62 17 45 36 ou à cop21@enac.fr